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Les 10 règles du labo sain


La recherche, c’est la guerre des cerveaux.
Pour tenter de contrecarrer cette compétition parfois aliénante, une publi bien intentionnée parue dans PLoS computational biology, compile un “top ten” des bonnes pratiques destiné plus particulièrement aux directeurs de labo pour que la vie y soit plus… vivable précisément. Pêle-mêle : laisser les collaborateurs fixer leurs horaires, montrer de la gratitude, respecter les plages de vie privée mais aussi déstigmatiser l’échec (pourquoi ne pas même s’en féliciter parfois ?) et, bien sûr célébrer le succès.
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Interview

Geneviève Almouzni : « Nous sommes optimistes pour LifeTime »


Le projet LifeTime va-t-il décrocher la Lune ? 

Ce projet international et transdisciplinaire est soutenu au plus haut niveau par la France et l’Allemagne, et sa direction est partagée entre Nikolaus Rajewsky du centre Max Delbrück à Berlin et Geneviève Almouzni de l’institut Curie à Paris. A la veille de la conférence de lancement du projet LifeTime, qui aura lieu à Berlin les 6 et 7 mai prochain, TheMetaNews fait le point avec Geneviève Almouzni.

L’avenir de LifeTime passera-t-il nécessairement par un financement flagship au niveau européen ?

Pas nécessairement car l’instrument flagship de Horizon 2020 n’a pas aujourd’hui de correspondant exact dans le nouveau programme cadre. Nous sommes dans une phase de transition avec Horizon Europe, il s’agit de définir la forme que pourra prendre le ou les soutiens à notre initiative ; c’est un point sur lequel nous travaillons étroitement avec les instances européennes. Nous abordons une période électorale mais nous ne sommes pas inquiets et même plutôt optimistes : nous avons déjà reçu un soutien important et nous souhaitons développer les moyens de changer la médecine du futur en s’appuyant sur des recherches innovantes.

Quel est votre calendrier pour les mois à venir ?


Pour l’instant, nous bénéficions d’un financement (un million d’euros, NDLR) pour une année de travail afin de consolider notre proposition. Le programme va être cadencé par nombre de réunions et de conférences, avec tous les acteurs concernés dans toutes les disciplines et tous les pays. Nous devons coordonner nos efforts et proposer une formalisation du programme qui s’échelonne sur 10 ans. Avec un groupe multidisciplinaire, nous allons maintenant sélectionner les pathologies les plus pertinentes, que ce soit dans les maladies infectieuses, neurodégénératives ou cardiovasculaires, les cancers… pour accélérer le passage de la “discovery” jusqu’au patient.

Projetons-nous dans dix ans justement, quels seront les débouchés du projet LifeTime ?

Nous n’attendrons pas dix ans pour délivrer quelque chose, que ce soit de la technologie, avec les industriels ou les start-up concernés, ou des modèles expérimentaux originaux reproduisant des situations pathologiques chez les patients. Je vous donne juste un exemple : le développement d’organoïdes sur des puces construits à partir de cellules de patient. On pourrait ainsi accéder à un « mini-cœur » pour tester les méthodes d’intervention les plus adaptées. Nous allons, en outre, développer des possibilités d’analyse très fines grâce à la technologie « single cell » avec la puissance de l’intelligence artificielle pour tirer parti des données ; on peut même imaginer intervenir sur des prédispositions pour les corriger.
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Typeset.io vous permet de formater vos papiers

Qui d’entre vous a déjà utilisé Typeset.io ?

Rentrez votre texte, rentrez vos citations dans un formulaire en ligne, cliquez… puis envoyez d’un seul geste votre future publication, formatée comme ils la souhaitent, à une flopée d’éditeurs scientifiques. La promesse est alléchante. Créée en 2014, Typeset.io, qui semble mieux implantée dans la recherche anglo-saxonne qu’hexagonale, promet des exports compatibles avec plus de “100 000 revues”, le tout à des prix somme toute modiques.

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Actualité

Un résultat négatif est un résultat tout court

Cette question récurrente a de nouveau été posée lors du colloque “Intégrité et science ouverte” organisé par l’Office français de l’intégrité scientifique (Ofis) le 4 avril dernier. Agnès Henri, directrice générale d’EDP Sciences y a en effet plaidé pour pour “un journal des recherches qui n’ont pas abouti” (Source AEF). Ce genre de publications existe pourtant déjà, y compris en France, grâce au Journal of Negative Results, fondé par quatre chercheurs, dont Thibaut Marais de l’institut de myologie (Paris), qui indique que “les chercheurs estiment toujours que les résultats négatifs n’ont pas de valeur, même si 90 % des financements de la recherche n’aboutissent à aucune publication. Pour obtenir des fonds, il faut toujours actuellement publier des résultats positifs.”
Le Journal of Negative Results in Biomedicine, un des pionniers de la démarche, a cessé de publier en 2017. D’autres existent encore aujourd’hui, comme The All Results Journal ou The Missing Pieces, édité par PLoS, ou New Negatives in Plant Science.

Si solution il y a, elle passera par un travail de longue haleine : “Sur le principe, tout le monde est d’accord mais quand il s’agit de publier, il y a énormément de réticences (…) Le travail d’influence doit se faire sur les jeunes, les mentalités des chercheurs déjà en poste depuis un certain temps sont plus difficiles à changer.” L’équipe du Journal of negative results compte emprunter un biais original. Pour lui “donner une nouvelle impulsion”, Thibaut Marais parie sur l’éthique animale : “Nous mettons en avant lors des journées de formation à l’expérimentation animale que publier des résultats négatifs permet de respecter les règles éthiques et de satisfaire à la règle des 3 R (réduire, raffiner, remplacer, NDLR).Cela suffira-t-il à faire basculer les mentalités ? Errare humanum est, perseverare diabolicum.