Si on mettait Paris en bouteille, qui la boirait ? Si Paris m’était conté, qui parlerait ? Si ma grand-mère avait des roues, ferait-elle le Tour de France ? Avec des si, on peut tout imaginer. (merci Brain). ![]() |
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Si on mettait Paris en bouteille, qui la boirait ? Si Paris m’était conté, qui parlerait ? Si ma grand-mère avait des roues, ferait-elle le Tour de France ? Avec des si, on peut tout imaginer. (merci Brain). ![]() |
On vous signale la mise en ligne d’une base de données baptisée Transpose rassemblant les politiques de peer review et le preprint de plus de 3000 revues, depuis AAS Open Research jusqu’à Zoosystematics and Evolution. |
Le petit monde du doctorat est en ébullition. Journée nationale, Forum Biotech, Conférence Le Monde / Pasteur… Clément Courvoisier, président de l’Association nationale des docteurs (Andes) fait le point sur l’état du PhD pour TMN. Le doctorat a récemment été inscrit au RNCP : qu’est-ce que cela changera en pratique ? Cet outil institutionnel permet à tous les établissements d’envoyer un message fort au secteur privé : les docteurs ont un certain nombre de compétences transverses qui sont utiles aux employeurs. Cela permet de resserrer les liens entre la recherche académique et l’entreprise. Nous nous félicitons de l’inscription du doctorat au RNCP qui était attendue par les docteurs depuis une quinzaine d’années. Maintenant, l’ensemble des acteurs du doctorat doivent s’en emparer et l’utiliser, que ce soit les doctorants et nouveaux docteurs eux-mêmes, mais aussi leurs encadrants ou encore les écoles doctorales et collèges doctoraux. Il ne faut pas hésiter à utiliser les éléments de langage des fiches doctorat RNCP qui peuvent être très utiles lors d’un entretien d’embauche, par exemple. Réciproquement, les recruteurs bénéficieront aussi de cet outil pour identifier la pertinence de l’apport des docteurs et savoir les attirer. La reconnaissance du doctorat passera-t-elle par une diminution du poids des grandes écoles en France ? Les docteurs et les ingénieurs sont complémentaires dans les équipes. Les entreprises ont à identifier ce qu’apportent les uns et les autres, tout en ayant conscience que les docteurs ont déjà réalisé une expérience professionnelle. Le niveau master offre une formation collective alors que le doctorat permet, à travers une expérience professionnelle individuelle, de développer des compétences transverses non spécifiques à un domaine de recherche en particulier. Projetons-nous dans une dizaine d’années : que reste-t-il à faire ? Beaucoup de choses ! Par exemple, il faut maintenant que l’Etat donne l’exemple en attirant les docteurs au sein des fonctions publiques hors de la recherche académique. Malgré quelques signes d’ouverture conformément à la loi de 2013, on s’aperçoit qu’un certain nombre de concours de la fonction publique ne sont dans les faits toujours pas ouverts de manière spécifique aux docteurs. Nous attendons d’ailleurs toujours le rapport du gouvernement au Parlement sur le sujet, afin de faire le point et se projeter vers l’avenir. La construction de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche ainsi que la mission confiée à Frédéric Thiriez pour une réforme de la haute fonction publique constituent un contexte propice pour une action pro-active de l’Etat sur ce sujet. NDLR La retranscription de l’entretien a été relue et amendée par l’Andes. |
Au moment où nous fêtons le 116e anniversaire de l’obtention de la thèse de Marie Curie, ayons une pensée collective pour cette Anglaise qui, suite à un malentendu avec ses collègues, rapporté par Vice, a reçu pour son anniversaire un gâteau Marie Curie au lieu de… Mariah Carey. Allez, c’est presque pareil.![]() |
On voulait quelque chose de beau ou d’intéressant pour clore cette semaine, on a fini par trouver les deux à la fois avec cette incroyable série de scans cérébraux dorés à l’or fin, dont voici un exemple. Ces œuvres ont été réalisées par deux scientifiques américains, l’un spécialisé en neuro, l’autre en physique. ![]() |
Les doctorants et jeunes chercheurs sont au centre de toutes les attentions. La chercheuse Chérifa Boukacem-Zeghmouri les connaît bien pour les avoir étudiés au sein de l’étude Harbingers. Voici son analyse. La génération montante voit-elle les choses différemment de ses aînés ? Ils ont envie que ça bouge. Ils ont souvent une vision très différente de celle leurs pairs, notamment sur la question de la publication, y compris sur la question du facteur d’impact. Ils trouvent qu’on publie trop et trop vite pour répondre à des politiques d’évaluation ou rechercher des financements. Ils n’adhèrent pas à cette approche quantitative, qui met la qualité en difficulté. De manière générale, ils ne sont pas forcément dans la “slow science” mais prônent un système plus consolidé qui assure la reproductibilité qui leur permette d’être plus satisfaits des résultats qu’ils produisent et publient. Pour autant, font-ils évoluer le système ? Les choses bougent très lentement, évidemment parce qu’ils ne sont pas décisionnaires voire prisonniers du système d’évaluation. Ceux qui sont en poste disent qu’ils vont faire bouger les lignes mais sans grande conviction. L’Open Access est le credo d’une minorité agissante… qui parfois doit revoir ses pratiques d’ouverture, pour préserver ses chances de décrocher un poste ou un contrat. Dans le panel français, un militant OA a dû mettre ses pratiques “open” de côté pour obtenir un poste ; il faut d’abord capitaliser avant de partager et d’ouvrir. Cette personne a clairement été prudente par rapport à la réalité des processus de recrutement. Encore aujourd’hui, ce qui compte est de publier dans des revues indexées, reconnues par les communautés de recherche et les critères des politiques d’évaluation. Rien ne différencie donc les jeunes du reste des chercheurs ? Cette génération a grandi avec le numérique et les réseaux sociaux. L’étude a clairement montré un détachement de cette génération vis-à-vis des institutions académiques ou des revues en tant que marques, alors qu’elle est très concernée par ce qu’elle estime être sa communauté de recherche. La jeune génération a un côté “freelance”, “débrouille”, une autonomie plus importante, qui s’explique notamment par sa grande mobilité internationale. Cette stratégie utilitariste est liée à la précarité actuelle du statut des jeunes chercheurs, qui créée un détachement que certains appelleraient du cynisme. A tel point qu’à la question – qu’il nous coûtait de poser lors des entretiens –, « Diriez-vous que vous vous considérez comme un esclave du système? », les réponses recueillies sur l’ensemble des pays de l’étude ont été majoritairement « oui ». |
Un congrès pas comme les autres mais avec des slides (presque) comme les autres a commencé lundi dernier à Nantes : il s’agit de celui de l’ISMMS 2019, autrement dit The International Society for Metal Music Studies. A quelques jours de l’ouverture du Hellfest, les travaux pratiques ne se feront pas trop attendre. 🤘🤘🤘 ![]() |
On n’en fera pas des caisses pour ne pas freiner le grand vent d’amour interdisciplinaire que nous sentons se lever mais tout de même, cette image résume bien le fossé qui sépare parfois les scientifiques. Au lieu de sourire, savez-vous ce qu’est un pentaquark (réponse) ?![]() |
Aux lendemains de la Journée d’éthique de l’Inserm, le président de son comité d’éthique Hervé Chneiweiss revient pour TMN sur le rôle de l’éthique dans la recherche, au moment où certains font rimer ambition et précipitation. Est-ce qu’en encadrant la recherche, l’éthique ne la ralentit pas dans certains cas ? HC.: L’éthique est un outil, une aide, parfois même une béquille ou même un tremplin mais pas du tout un frein ; elle vise à améliorer la qualité des recherches. Reprenons l’affaire des enfants chinois prétendument protégés contre le HIV par utilisation de Crispr [Après le Chinois He Jiankui, un chercheur russe a annoncé vouloir faire de même, NDLR]. Pourquoi avoir condamné ces travaux ? Parce qu’ils n’ont aucun sens : on ne sait pas aujourd’hui éditer le génome d’un embryon humain. Les jumelles nées de cette expérimentation ont pour la première un génome “mosaïque”, donc non protecteur, et pour l’autre des modifications génétiques dont on ne connaît pas la portée. Seul le résultat compte dans ce cas ? HC. : Je le répète : prévenir de cette manière une maladie qu’on sait traiter d’une autre manière n’a pas de sens : une FIV avec un lavage du sperme ou une Prep [prophylaxie préexposition grâce à des médicaments, NDLR] permet d’éviter la contamination. Notre condamnation de cette expérimentation ne vise à pas à freiner la recherche, bien au contraire, mais à l’encourager. Nous n’avons que quatre équipes en France travaillent sur l’embryon, il en faut beaucoup plus ! Nous ne sommes pas là pour dire ce qui est vrai ou faux mais pour réfléchir aux questions qui se posent et créer des boîtes à outils. L’éthique ne concerne-t-elle que les chercheurs ? HC. : Il faut différencier ce qui relève de la science et de la société. Je prends un exemple : l’ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes ne se joue pas dans les labos Inserm, c’est une question sociétale, qui relève du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). En revanche, des sujets émergents comme la recherche sur l’embryon ou les nouveaux modèles d’organoïdes ne sont pas encore dans le champ public mais nous devons y réfléchir dès maintenant. |
Si vous êtes un utilisateur de Zotero, cela peut vous intéresser. Cet outil de gestion bibliographique (entre autres) gratuit intègre en effet maintenant en bêta la base de Retraction watch (à l’interface native pas très chaleureuse), comportant environ 19 000 cas, qui s’afficheront directement dans votre interface si vous les avez collecté ou, à plus forte raison, si vous allez les citer. |