On surfe à la fois sur la sortie du Joker et notre spéciale “Jeune chercheur” pour vous offrir ce mème un peu cruel, certes, mais dans lequel certains d’entre vous se retrouverons peut-être. Il y manque la case “CDD de chantier”. ![]() |
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On surfe à la fois sur la sortie du Joker et notre spéciale “Jeune chercheur” pour vous offrir ce mème un peu cruel, certes, mais dans lequel certains d’entre vous se retrouverons peut-être. Il y manque la case “CDD de chantier”. ![]() |
Où en est la mobilisation ? Sauvons la recherche (SLR), Science en marche ou RogueESR : la recherche a toujours su nourrir la contestation quand elle était nécessaire. A l’aube d’une loi de programmation de la recherche (LPPR) et au lendemain de l’annonce d’un budget 2020 pour la recherche qui suit à peine le niveau de l’inflation, qu’en est-il ? Alain Trautmann, figure de la mobilisation SLR en 2004, doute de la volonté des chercheurs de battre le pavé, à l’aune des propositions des trois rapports préfigurant la LPPR, dont nous vous parlions : « Si l’on veut renforcer l’individualisme, la servilité et la compétition de tous contre tous et détruire les possibilités de coopération et de solidarité, il faut en effet multiplier les primes [pour certains chercheurs, NDLR] ». Pour Patrick Lemaire, à l’origine du mouvement Science en marche de 2015, « d’autres formes d’action sont nécessaires. Le lobbying en fait partie car d’autres groupes de pression savent beaucoup mieux se faire entendre. Ainsi le Medef a obtenu le maintien du Crédit impôt recherche, malgré son inefficacité ». Ce dernier veut tout de même voir dans la remise des trois rapports un premier pas, sous forme de constat partagé, avec le gouvernement. Reste à en tirer des conclusions qui soient, elles aussi, partagées. |
Titulaire d’un IgNobel de la paix en 1996 pour la reprise des essais nucléaires à Mururoa, feu Jacques Chirac était plus connu pour son amour des arts premiers que celui de la physique fondamentale. On ne résiste donc pas à l’envie de vous montrer une dernière photo de lui arborant sa fameuse moue, lors de l’inauguration du synchrotron SOLEIL en 1996. ![]() |
Valentina Parigi fait partie des 32 lauréats de l’ERC Consolidator Grant 2018. Elle a reçu l’heureuse nouvelle en novembre dernier pour une mise en place des financements cette année. Où étiez-vous quand les résultats sont tombés ? Comment avez-vous réagi ? J’étais au labo. J’ai vu la réaction de joie de mes collègues. Mais moi-même, sur le moment, j’ai plutôt ressenti de l’incrédulité. Honnêtement, je ne pensais pas que ça pouvait arriver : c’était une des premières années que je pouvais candidater au Consolidator Grant. Normalement, les chances augmentent quand on est plus proches du seuil supérieur [candidats entre 8 et 12 ans après la thèse, NDLR]. Qu’est-ce qui a été décisif dans votre candidature d’après vous ? C’est difficile à dire. Ce que je peux affirmer, c’est que le projet réunit deux thématiques différentes, celle des réseaux complexes et celle des systèmes quantiques, qui vont d’après moi se nourrir l’une de l’autre. Ça ouvre la voie à plein de possibilités que j’avais envie d’explorer dans ma recherche. Deux millions d’euros, ça peut sembler vertigineux. Un peu d’appréhension ? En effet, lors d’une réunion des lauréats ERC, j’ai entendu une collègue dire qu’un projet pareil, c’est un peu comme gérer une PME : on achète du matériel, on embauche, on fait des plans à moyen et long termes… Il faut aussi vérifier régulièrement les objectifs et les résultats, et changer de stratégie au besoin. Donc forcément, ça génère un peu d’appréhension. Mais ce qui me rassure, c’est que les chercheurs de mon labo ont l’habitude de gérer des projets de cette taille. Et je suis extrêmement contente d’avoir cette possibilité d’organiser mon travail sur le long terme d’une façon cohérente. |